Pourquoi devrais-je encore répondre à tes attentes
Pourquoi devrais-je être là pour toi
Au garde-à-vous toujours présente
Ce soir je n’ai plus envie
Plus envie de me déshabiller
Rester couchée là à attendre à côté de toi
Que tu te fasses gagner par le sommeil
Je sortirai ensuite cette nuit pour marcher sous la pluie
Cette pluie propice à ne voir aucune étoile dans le ciel
Pas même la lune
Cette pluie qui me fera me retourner sur ma vie
Comme chaque dimanche pluvieux
Je me dirai encore que je n’ai pas avancé
Je penserai à toi
Toi qui m’as tuée
Je m’étais imaginée m’inscrire au cours de danse
Je me serais donnée sans compter pour y parvenir
J’y serais arrivée
J’étais douée autrefois
J’aurais voyagé le cœur léger
Au rythme des ballets dans quelque pays étranger
Je me retourne et il n’y a rien
Rien devant
Rien derrière
Je suis une coquille vide
Un embryon avorté
J’ai eu pourtant le choix
Mais j’ai tardé
Puis tu es venu dans ma vie
Tu l’as pénétrée au point de la violer
De m’enfermer dans le non droit
Passive je suis restée
Je revois ce passé qui n’a pas avancé
J’ai envie de pleurer
Ce soir je reste habillée
Allongée sur le lit à côté de toi qui ronfles
Même la nuit quand tu te tais
Tu trouves encore le moyen de me déranger
Si ce soir je te quittais il faudrait que je parte vite
J’ai peur que tu me retrouves
Que tu me convainques de rentrer à la maison
Que tu m’obliges si je recule
Peur que tu sois plus violent qu’à l’habitude
Tu finiras par m’abimer un peu plus qu’aujourd’hui
Je suis comme le jouet que tu montres
Que tu exposes au gré de tes envies
Un jour le ressort finira par casser
Je n’ai plus la force de me ménager pour ne pas tomber
Le soleil se lève
Le froid empêche les oiseaux de chanter
Je suis encore habillée
Je n’ai pas réussi à partir
Peut être demain
Oui demain
Ce sera le jour J
L’opposé du D-Day
Demain ce sera la nuit la plus longue de l’année
La nuit est propice à l’évasion
Je partirai loin
Le jour je me cacherai
Et la nuit je marcherai
Je suis encore allongée
Et tu n’as pas bougé
Tu ne t’es pas aperçu du somnifère glissé dans ton verre
Pour gagner quelques foulées
Demain je doublerai la dose
S’il me manque comme aujourd’hui encore le courage
Demain je prendrai le reste du paquet
Liberté perdue
Libérée je serai
Demain j’avalerai le tout
Demain quoi qu’il arrive
Tu ne comprendras pas
Demain vous non plus
Vous ne comprendrez pas
Paul Philbée – 05/2018
Poignant😢
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Merci beaucoup Rosine pour votre passage et votre commentaire.
Bonne soirée
Paul
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C’est triste… bouleversant,
émouvant même…
Sans doute les méfaits des années passées ensemble ?
Bonne semaine Paul
Monett
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Merci Monett pour votre commentaire.
Je vois souhaite également une bonne semaine.
Portez vous bien.
Paul
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Une vie gâchée dont on ne peut plus sortir. Des regrets, un retour en arrière. On n’en saura pas plus, dommage.
Superbe écrit.
Amitiés
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La vie n’est peut être pas gâchée.
Ça dépendra de la décision de la femme.
Quel choix fera t elle ?
Effectivement on ne le saura pas…
Merci pour votre aimable commentaire.
Je vous souhaite une bonne journée.
Paul
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C est poignant. On est happé par le rythme des mots qui donne envie de lui dire : n attend pas! Va-t-en!
Un beau texte😊
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Merci beaucoup Aurelie !
Je ne sais toujours pas si elle est partie… 😊
Merci de votre commentaire.
Paul
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