
Les passants se font rares sous cette pluie de septembre
Les jours ont raccourci et en fin d’après-midi déjà je m’ennuie
Je marche le long du trottoir sans savoir où je vais
La pluie traverse mes vêtements
On est déjà loin des températures d’été
Je sens au revers de ma veste
Les quelques touches de ton parfum
Tu me l’avais empruntée
Il faisait froid
Nous remontions le boulevard
Tu ne parlais plus depuis un petit moment
J’aurais dû me taire
J’avais peur du vide
De ces silences qui mettent mal à l’aise
Alors je les ai comblés à presque en perdre haleine
Et ce mot de trop est arrivé
Bien emballé avec son ruban
Empaqueté
Lequel
Je ne sais plus
Tout s’est brouillé
Tu t’es arrêtée
Tu m’as regardé
Tes yeux recherchaient une explication
Leurs allers retours me faisaient cligner
Et comme un enfant
Pris la main dans le panier
J’ai balbutié
Ce « laisse-moi »
Je l’entends encore
Il me revient comme une giffle
Et cette pluie aujourd’hui
Qui me cingle la joue
Je remonte le boulevard Saint Germain
Et j’ose croire que malgré toutes ces années
Je ne suis encore que ce gamin
Dont l’amour cause ses torts
Je pousse la porte du magasin
Moins pour m’abriter que pour oublier
J’ouvre un bouquin puis un autre
Je suis moi
Un instant
Et je ne suis plus rien
L’écriture me réchauffe
Et me consume
Il ne reste de moi
De mes émois
Qu’un tas de cendres
Au milieu des bouquins
Du boulevard Saint Germain
Paul Philbée – 10/2020
Bonsoir Paul, sachez que l’on peut renaître de ses cendres, il suffit d’une étincelle et le feu reprend sans états d’âme. Bonne soirée Amitiés MTH
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Votre commentaire me fait sourire ! Et je vous en remercie. 😊
J’espère que tout va bien pour vous Marie !
Portez vous bien
Paul
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Plus d après demain plus d’après midis l amour est une petite chose Fragile de et capricieuse reste le souvenir qui enjolive tout même les pluies de septembre je vous embrasse
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Septembre est passé et tiens toi prêt octobre ça va être la tempête !
Merci à vous Cécile je vous embrasse également. Admiratif que je suis devant vos écrits !
Paul
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Juste un mot de trop et tout se déchire … j’aime beaucoup ce poème Paul ! Amitiés.
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Bonjour Catherine. Il faut à un moment ou un autre finir par stopper cette logorhée. Si on en veut encore et encore, il nous reste les chaînes d’info en continu 😁
Est ce que je pense réellement ce que je dis où écris ? Si c’était vrai, ça serait bien moins drôle…
Merci a vous
Paul
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On reste à jamais ce gamin dont l’amour cause ses torts ! Beau texte, Paul, qui nous enlève à la fois grave et léger !
Belle soirée !
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Merci beaucoup Dom !
Oui, toujours enfant lorsque ressurgissent les réminiscences du passé…
Bien à vous
Paul
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