
J’ai besoin de t’oublier.
Je ne le ferai pas exprès,
Je t’oublierai,
Et puis après…
Après, ce ne sera plus comme avant,
Je sortirai, je courrai,
Et même, je volerai.
Et puis après…
Après je te dirai,
Vois, tout ce que je fais.
Réponds-moi,
Est-ce que tu vois ?
Mais où es-tu ?
Tu n’es pas là ?
Ah oui, j’avais oublié.
Oublié que j’avais eu besoin de t’oublier.
Allez viens,
C’est dommage,
Je ne peux pas voir ça sans toi.
On a déjà beaucoup vu,
Beaucoup vécu, pour ne pas réessayer.
Allez viens,
Tu me vois ?
J’arrive,
Plus qu’un pas.
Moi aussi,
Je veux à nouveau partir à tes côtés,
Et découvrir les choses à travers toi.
La route est sinueuse,
Faite de nombreux croisements.
Elle prend en compte la voie que l’on avait tracée,
Le chemin où l’on s’était quittés,
Où tu t’étais retournée,
Moi qui continuais.
Tu m’avais regardé,
Et fier, j’avais bifurqué.
La route est sinueuse,
Elle prend aussi en compte ce chemin où je ne t’ai plus vue.
Comme je me suis senti bien.
J’ai avancé, avancé.
Et puis j’ai pleuré.
La route est sinueuse,
C’est différent d’une voie toute tracée.
Elle prend en compte ce que chacun a vu, aimé, regretté.
Regardons ensemble,
Ce que nous avons vu.
Regardons le encore,
Et partons vers l’inconnu,
Tous les deux.

Paul Philbée – 02/2018