Mémé est allongée là
Sur le lit
Un bouquet de fleurs
Sur la table de nuit
La pluie caresse les carreaux
Bruissements du vent mêlés aux larmes du dehors
Mémé !
Mémé !
Tu m’entends ?
Emmène-moi encore dans tes rêves d’antan
Fais-moi redécouvrir les contrées oubliées
Maman
Ne me tire pas par le bras
Ne me demande pas de rejoindre Papa
Même si tu dis qu’ici ce n’est pas pour moi
Je regarde tes bras
Mains croisées
Lianes décharnées
Sur ton ventre gonflé
Je suis sûre que tu ne dors pas
Car je suis toujours éveillée
Et c’est toujours moi
Qui m’endors avant toi
Mémé
Laisse-moi encore
M’assoir sur tes genoux
Poser ma tête contre ta poitrine
Pour oublier les petites choses
Des jours d’école qui me chagrinent
Mémé
Réveille-toi
Ma tête est pleine
De ces journées à te raconter
Si tu me laisses encore mijoter
Elles vont finir par déborder
Papa – Maman
Eux c’est pas pareil
Ils n’ont pas la patience d’écouter
Je le vois à leurs yeux
Mémé
Comme je voudrais te savoir
Encore tout près de moi
Ta joue creuse réchauffant mon oreille
Le passé ne reviendra jamais
Et je songe à ces moments
Où quand je serai vieille
Je bercerai sur mes genoux
Sa joue contre la mienne
L’enfant de mon enfant
Paul Philbée – 09/2019
AU FIL DU TEMPS / PAUL PHILBÉE 
Merci pour ce bel écrit Paul.
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Merci beaucoup pour votre passage.
Bon dimanche !
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Bon dimanche aussi à vous !
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Bonjour Paul grand moment d’émotion à la lecture de ton beau texte, cela m’a rappelé le souvenir de ma grand-mère maternelle qui me gardait quand j’étais petite. les larmes me sont montées aux yeux, c’est très très beau . Bon après-midi Amitiés MTH
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