
Suis-moi si tu veux
Ou reste-là si tu as froid
Si ton cœur n’a plus l’allant d’autrefois
J’ai besoin de marcher
Avancer les pas sans trop y penser
Alors suis-moi
Surveille ma conduite mes écarts et pas chassés
Je ne peux pas rester
Mon poumon étouffe confiné
Il faut que je sorte
J’ai trop peur de m’enliser
Viens-avec moi
Non tu ne veux pas ?
Tu en as assez
De venir me chercher
A la nuit tombante
En contrebas dans le fossé
Je dois y aller
Agir autrement je n’ose y penser
Tu pourrais m’y laisser
Ne pas me rattraper
Me laisser dormir
Me recouvrir de jonquilles
Et d’herbe fraiche arrachée
De ta rage de m’avoir encore vu sombrer
Odeur de la terre et du sang
J’ouvrirais les yeux
Redresserais la tête
M’appuierais sur les coudes
Je verrais tes larmes couler
Longuement sans dicontinuer
De tes yeux à ta bouche
De tes joues à ton cou
Je t’écouterais pleurer
Tes yeux fermés
Ta mâchoire crispée
Avant que tu ne te retournes
Pour peut-être définitivement me laisser
Dans un petit sourire je te dirais
Hé ! Tu viens me chercher ?
Donne-moi la main pour m’aider à me relever
J’ai un peu froid
Il ne faudrait pas tarder à rentrer
Alors suis-moi
Suis-moi encore
Tu veux ?
Paul Philbée – 04/2019
bonsoir Paul superbes ces mots, émouvants en diable. Bonne soirée Amicalement MTH
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Merci beaucoup Marie pour votre gentil commentaire.
Bonne soirée.
Paul
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Cela me touche pour des raisons particulières. Bonne journée Paul.
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Merci beaucoup Julien.
On a tous nos propres raisons, et je suis flatté que mon texte vous touche.
Bien à vous.
Paul
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J’ai failli dire « rimbaldien » en lisant cette poésie, tant ces airs de fuite en avant et tellement tous ces sentiments qui ne tiennent pas en place, avec leurs airs d’errance, m’ont parus inhérents à la fougue poétique de l’homme aux semelles de vent.
Mais, je crois qu’il faudrait inventer un qualificatif, Paul, pour définir cette poésie et je dirais : philbéenne !
Oui, résonance littéralement moderne c’est autre chose que rimbaldien, c’est philbéen !
J’en redemande.
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pareil
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Merci beaucoup Milena !
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Oh ! merci beaucoup Yannu ! Je ne sais que répondre à ton compliment si gentil !
Alors ne disons rien si ce n’est merci encore !
Bien à toi
Paul
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Je veux bien te suivre dans cette montgolfière, oui, oui ! Très belle photo.
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Alors allons y Milena ! 😊
Merci à toi
Paul
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Génial ! Prenons de la hauteur pour magnifier nos mots.
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Voilà, c’est chose faite ! Nous sommes partis pour un grand et magnifique « voyâge »! 😀
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Mettons les gaz et prenons de la hauteur… 😉
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Très joli. Cette idée de devoir malgré aller dehors me fait penser à un livre où le « héro » devait de plus en plus souvent et de plus en plus fuir son quotidien, et donc sa famille, pour suivre une quête vide, qui ne l’emmènera nulle part ailleurs que vers sa propre mort… et le désespoir, puis la renaissance de sa famille…
Un jour j’irai glisser au fil du temps accroché sous une grosse bulle de chewing-gum rose !
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Merci beaucoup M&C pour cette réflexion. J’aime l’idée de cette bulle rose tant qu’elle n’éclate pas ! 😊
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