
Tu as le choix de parler
De me dire de partir
Ou bien de rester
Tu as le choix de susurrer
De soupirer
A mon oreille mordillée
Tu as le choix de m’aimer
De me rejeter
De me haïr de me happer
Mais de toi à moi
Je n’ai pas le choix
Même si j’aime t’encercler
T’enlacer
T’embrasser
Plus loin y rester
Malgré moi
Je me fous de tes émois
Après les faits je me dénoue
Je me défais
Après l’effet
Je m’agace du temps qui passe
Au goutte à goutte d’une perfusion
Posée sur le chariot de réanimation
État second
Esprit quittant la carcasse
De toi je me lasse
Partir Rester
Tes mots hélas
Ne sont que logorrhée
A t’écouter me supplier
Le temps s’use à l’envers
De la semelle de mes souliers
Devant mon ennui
Tu te veux mon ennemie
Tu me maudis
Tu me harangues
Mon esprit bleuit et se noircit
De tes coups portés
Comme tout animal
Je suis le mâle
Soufrant du bâton
Et de ton poing levé
Je repars à la chasse
Pour nourrir la portée
« Post coïtum
Animal triste est »
Paul Philbée – 05/2018
Terrible constat de lucidité, beau néanmoins. Sans doute beau par sa lucidité justement.
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Merci beaucoup Perle pour votre commentaire.
Bon dimanche
Paul
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