La blessure

Cabinet de curiosités Symbialys – La Chaise-Dieu (Haute-Loire) – © P. Philbée

Je pense

Plus je pense
Et plus je me dis qu’il faut que je compense

Compenser pour panser

Penser
Compenser
Panser

Mes blessures ouvertes
Les voir se refermer

Pourtant tu te plais à me blesser
M’ouvrir la peau
Faire apparaitre mes plaies

Je me cache de toi
Comme une bête traquée
Car je sais que ça te plait
De me voir panser
Cette nouvelle plaie entrouverte
Alors que l’autre
Vient tout juste de se refermer

La vie est un éternel recommencement
De ces pansements
Sur mes épaules
Blessées

Finirai-je un jour
Par voir mon corps vouté se cicatriser ?

Ce jour là
Je ne penserai plus

Décompenser
Ne plus penser
Pour ne plus panser

Ce jour là
Lorsque je n’en pourrai plus
Ce sera moi
Ou tu ne seras plus

 

Paul Philbée – 04/2018

21 Comments

      1. C’est vrai , vous avez tout à fait raison … J’avais occulté cette vue des choses . Je pensais davantage à une manipulation , un harcèlement psychologique … Merci pour votre petit rectificatif .
        Bon dimanche à vous également .
        Patricia

        Aimé par 1 personne

  1. Bonjour Paul un très beau texte, mais est-il utile de se blesser ainsi? je pense que non, il est temps dans ces conditions de ne plus penser à panser, mais à décompresser en s’éloignant le plus vite possible, question de survie, ne pas attendre que l’autre ne soit plus…. Bon après-midi amitiés MTH

    Aimé par 2 personnes

    1. Merci Marie pour votre appréciation. Ce n’est pas forcément évident comme situation. Des personnes n’arrivent pas à s’éloigner de l’autre. Il y a eu un retentissement dans la presse il n’y a pas si longtemps. La femme en a tué son mari et une demande de grâce présidentielle avait été demandée et soutenue par de nombreuses personnalités.
      Merci pour votre commentaire.
      Bon dimanche à vous Marie.
      Paul

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  2. Dans écrire, il y a s’écrier.
    Crier pour couvrir les blessures ou les rouvrir, on ne sait jamais comment cela va se terminer. C’est la beauté de l’écriture.
    Écrire pour ne plus rien penser, quand une fois tout est dit, couché sur ce papier.
    Écrire pour s’écrier, une nouvelle fois. Et recommencer, pour tout dire, tout se dire et s’étourdir. En perdre la tête, comme être anesthésié. Douleur pensée, blessure pansée ou oubliée.
    Écrire pour ne pas perdre la raison mais garder le souvenir de nos belles illusions. C’est ce qui nous pousse à continuer.

    Bonne soirée et bonne continuation.
    fragile

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