
Je griffonne et j’écris
Quelques mots accrochés comme des wagons
Il faut du rythme
De la pirouette
Autre chose que de conter fleurette
La poésie comptée
Quatorze lignes pas une de plus
Au rythme des rames et des correspondances
Donner l’envie de s’évader
De voir le bout du tunnel
Avant d’aller travailler
D’allumer son ordinateur
De faire du marteau piqueur
Apporter du rêve
Sur un plateau doré
Avant de rentrer chez soi
De s’affaler sur le canapé
Et de pianoter ou télécommander
Conter
Compter
Raconter
Recompter
Je compte les wagons
Comme d’autres les moutons
Des moutons dans des wagons
Des wagons qui s’en vont
Des lignes
Des rames
Des quais
Des tunnels de wagons
Les yeux fermés je les vois passer
Entre deux correspondances
Quelqu’un s’arrête
Regarde les mots des poètes
Au mur de faïence
Le métro s’approche
Il est temps d’y aller
Fermeture des portes
Le voila qui s’en va
J’aurais aimé accrocher mon poème au métro
Mais mon texte est plus long que celui d’un texto
Pour qu’il soit vu en deux temps trois rassemblements
Pour qu’il soit lu en moins de trois mouvements
La poésie n’est pas sérieuse
Les poésies les plus courtes sont les meilleures
Tout comme les plaisanteries
Paul Philbée – 03/2018
Pour info : Grand Prix Poésie RATP 2018 du 15 mars au 15 avril – La RATP offre à ses voyageurs, pendant leur trajet, des moments de poésie, et leur permet ainsi d’être en contact quotidien avec les plus grands textes du genre grâce à l’opération « Des lignes et des rimes » qui présente aux voyageurs des poèmes d’auteurs.
La thématique est libre, le poème peut être en vers ou en prose et son format court (4 lignes maximum) ou long (14 lignes maximum).
Paul, vous donnez l’impression d’une écriture extrêmement aisée, que vous saisissez au vol toutes ces bonnes idées, un peu comme un voyageur saisit une… correspondance !
« Apporter du rêve / Sur un plateau doré » exprime parfaitement cette idée qu’il est bon de ne pas forcément accepter la conception idéaliste du nombre, ou les modèles mécaniques, pour bien poétiser !
La symbolique des mots se suffit à elle-même.
Amicalement
J’aimeAimé par 3 personnes
Merci beaucoup Yannucoj pour votre commentaire.
Un poème court dans le métro est aussi une phrase que l’on peut lire et se la répéter au rythme du roulis. C’est une bonne idée.
Bon week-end à vous !
J’aimeJ’aime
oui, la liberté.
Merci, ça fait respirer
un peu vite; haleter,voyager…
moi qui ne prend jamais le train,
c’est le train qui m’a pris.
Franck
J’aimeAimé par 1 personne
Merci beaucoup Franck
La poésie permet de respirer
D’oter cette odeur suffocante d’huile mêlée au freins que l’on peut souvent sentir dans les tunnels.
Le train vous prend et vous emmène…
Presque où vous voulez physique et peut être un peu mentalement…
Bonne journée
Paul
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour Paul, je trouve cette poésie magnifique, l’écriture qui file au bout de votre plume est légère, agréable , il me semble que les mots vous viennent facilement, c’est un don du ciel. Bon après-midi MTH
J’aimeAimé par 1 personne
Merci beaucoup Marie. J’en rougis…
Une plume légère sous terre c’est un compliment que je garde pour la journée.
Bon week-end à vous
Paul
J’aimeAimé par 1 personne
Oh merci! Et merci d’avoir visité mon blog. Je reviendrais avec plaisir. Kenza.
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour Kenza
N’hésitez pas, je n’écris pas pour moi.
Bonne journée
Paul
J’aimeAimé par 1 personne
Merci Paul. Belle journée à vous aussi. Kenza.
J’aimeAimé par 1 personne
J’aime le rythme qui renforce l’effet des mots.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci beaucoup Gwenaelle !
Je suis heureux que le rythme se sente dans le métro. Ravi de votre message.
Bonne journée
Paul
J’aimeAimé par 1 personne
Enchantée de vous retrouver dans des textes. Efficaces en restant poétiques. Bravo et merci
J’aimeAimé par 1 personne
Merci beaucoup Rosine.
Bonne journée.
Paul
J’aimeJ’aime