
Elle m’avait dit, ne viens pas.Ne viens pas.
Laisse ce soleil ôter le noir de mes pensées.
Voir le reflet doré des arbres après l’ondée.
Un peu plus loin il pleut encore.
L’arc en ciel se dessine.
Ne viens pas troubler l’envie qui s’établit.
Ne viens pas.
Tu ne sais pas regarder la beauté des choses, simplement posées.
Je ne veux pas marcher pour randonner.
Je ne veux plus parler pour dialoguer.
Juste marcher, et laisser libre cours à mes pensées.
Cheminer sans feu, voilà ce que je veux.
Laisse moi le temps.
Le temps de tracer, doucement sur le papier, la courbe sinueuse d’un portrait.
Celui, tout en volutes, telle la fumée d’une cigarette qui se consume au bord du cendrier.
Celui du « temps passer ».

Paul Philbée – 27/01/2018 – photos : la voyageuse à Carcassonne et Escalier menant au sommet de la Vierge du Puy-en-Velay.
J’aime particulièrement ce style de récits !
La pensée est grande ouverte, une large place est faite à l’imaginaire, le dialogue s’instaure et on se laisse porter par la vague.
Ici, je visualise un fleuve et une rivière qui cheminent des siècles durant sans confondre leurs eaux. Je vois les courbes sinueuse, les méandres, prendre forme.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci beaucoup !
J’aimeJ’aime